5 Suggestions Pour Relâcher la Pression

Beaucoup d’artistes qui me consultent ont du mal à “gérer la pression” dans leur métier artistique. Elles ont l’impression que ce sentiment de pression est inhérent au métier qu’elles ont choisi d’exercer, et pensent donc qu’elles n’y peuvent pas grand chose.

Pourtant, ce sentiment de pression n’est pas une fatalité et peut-être grandement atténué par quelques simples changement de perspective. En voici quelques suggestions pour vous aider dans cette quête.

Et si vous cessiez d’utiliser ce qui est censé vous faire décompresser contre vous?

Très souvent, je m’aperçois que les artistes avec lesquelles je travaille se servent de leur pratique de yoga, de méditation ou toute autre pratique destinée à leur “faire du bien” pour se faire du mal.

À quoi je le vois? À ces petites phrases toute simple: “Je ne suis pas assez régulière dans ma pratique de yoga”, “J’ai complètement lâché la semaine dernière, je m’en veux…” ou encore “À chaque fois que je manque deux jours de méditation, je dois tout recommencer à zéro”

Cela vous a un petit côté absurde et contre-productif: faire du yoga et de la méditation pour relâcher la pression, et se mettre la pression dans sa pratique… 

Si cela vous parle, avant toute chose, souvenez-vous qu’il n’y a pas de “Je dois tout recommencer à zéro”: parce que même une seule séance aura déjà permis de créer de nouvelles voies de neurones.

Vous n’avez donc AUCUN intérêt à nourrir cette pensée qui ne repose sur rien, hormis pour vous faire volontairement du mal, et vous décourager définitivement de persévérer dans votre pratique. (Mais c’est peut-être justement ce que la partie primitive de votre cerveau recherche? ^^)

Ensuite, vous pouvez également vous souvenir que tant que vous vous y remettez, ça signifie que vous n’avez pas abandonné, et que tant que vous persévérez, il n’y a pas d’échec possible.

Enfin, la pratique idéale, qu’il s’agisse de yoga, méditation ou autre, c’est celle qui vous permet véritablement de relâcher la pression. Il suffit d’une séance pour cela, et cette séance à elle seule est déjà une victoire, peu importe qu’elle soit suivie de plus ou moins près par d’autres!

En prenant conscience de tout ceci, et en envisageant votre pratique de cette manière, vous aurez beaucoup plus de facilité à la rendre plus régulière… Et plus efficace.

Et si vous apprivoisiez l’échec?

L’unique raison pour laquelle nous souhaitons éviter l’échec, et y réagissons de façon extrême la plupart du temps, c’est parce que nous lui donnons une signification qui nous fait du mal, et que donc nous éprouvons des sentiments désagréables lorsque nous y sommes confronté.e.s.

Par exemple: “j’ai loupé ce concours, donc je ne suis pas faite pour ce métier.” Ou, “C’est le cinquantième éditeur qui refuse mon manuscrit, ce livre ne sera jamais publié.”

Pourtant, l’échec est INDISPENSABLE pour progresser et parvenir à la réalisation de nos objectifs. Et ceci n’est pas une phrase toute faite pour vous faire passer la pilule, c’est un FAIT: Sans échec, point de réussite possible.

Imaginez un bébé qui apprend à marcher: vous ne verrez JAMAIS un bébé qui passe directement de la position assise à la marche sur deux pieds sans s’être vautré royalement un nombre incalculable de fois auparavant.

Parce que toutes les fois où ce bébé s’est relevé ont été nécessaires pour lui permettre de travailler son équilibre et de développer sa musculature, conditions indispensables à la marche.

L’échec est un ami: c’est un signal qui nous permet de réajuster notre gouvernail pour pouvoir arriver à bon port. Plus vous collectionnez d’échecs, plus vous vous assurez de parvenir à vos objectifs.

Mon conseil: tenez un journal d’échecs pour les démystifier, et demandez-vous: “Qu’est-ce que cet échec m’a appris? En quoi cet échec était-il essentiel pour me permettre de me rapprocher de mon objectif?”

Et si vous cultiviez l’imperfection?

Oh que je l’aime cette suggestion. Sans doute parce que cultiver l’imperfection a été l’élément le plus libérateur pour moi dans ma pratique artistique et ma vie en général. 

Ici, je ne parle pas seulement d’arrêter d’être perfectionniste: tout le monde sait bien que la perfection n’est pas de ce monde et qu’il ne sert à rien de courir après (et tout le monde continue malgré tout de la rechercher! ^^)

Non, je parle vraiment de cultiver l'imperfection, c'est-à-dire de la rechercher et de la développer sciemment, puis de l’assumer pleinement.

Parce que c’est cette imperfection qui nous permet de nous distinguer, de faire s’épanouir notre spécificité.

Je m’explique: la partie primitive de notre cerveau est conçue pour nous maintenir en vie et perpétuer l’espèce. Pour rester en vie, il nous faut rester dans la meute. Pour la partie primitive de notre cerveau, si nous sommes rejetés par la meute, nous mourrons seuls dans la forêt, dévorés par les bêtes sauvages (La partie primitive de notre cerveau se fiche royalement que nous vivions au XXIème siècle).

Nous sommes donc programmé.e.s pour nous intégrer parmi nos semblables, et donc pour nous faire lisses, gommer ce qui pourrait déplaire, nous faire accepter, filer doux… Pour être “parfait.e.s”, selon des critères qui ne sont pas les nôtres.

Il suffit de constater l’évolution stylistique de la technique lyrique, de la danse ou des illustrations dans les livres d’enfant en l’espace de cinquante ans pour s’en apercevoir: nous intégrons notre art dans des “modes” qui finissent toujours par passer...

Or, c’est à partir du moment où l’on accepte notre imperfection et celle de notre art, qu’on la cultive et qu’on la met en valeur, que l’on développe notre spécificité artistique, notre “style”, notre “patte” ou encore, notre “présence”. Et qu’on peut même, pourquoi pas, devenir un précurseur et participer à l’évolution de l’art.

The Evolution of Dance - 1950 to 2019 - By Ricardo Walker's Crew

Mais pour cela, il faut accepter de sortir de notre schéma de bon.ne élève, celui-là même que nous nous sommes évertué.e.s à cultiver depuis notre plus tendre enfance.

Mon conseil: commencez par développer de la curiosité envers vos “imperfections”! Et si vous cessiez de rentrer dans le moule, de correspondre aux standards stylistiques ou techniques actuels de votre profession artistique, qu’est-ce que ça donnerait?

Et si vous vous réconciliez avec votre agenda?

Lorsque nous travaillons sur l’organisation et la planification avec mes clientes, il n’est pas rare qu’elles “oublient” de planifier les moments “Off” de véritable décompression ou de “coupure” avec leur métier. 

C’est pourtant la première chose que je conseille de planifier, et j’insiste sur le côté non-négociable de ces moments off, destinés à préserver leur équilibre mental et émotionnel.

Je leur conseille également de s’octroyer un joker de quelques heures consécutives dans leur planning hebdomadaire, afin de pouvoir déplacer des éléments si besoin en cas d’audition de dernière minute, ou tout autre imprévu inhérent à la vie d’artiste, pour qu’elles ne se trouvent pas prises au dépourvu.

Malgré cela, je constate que ces clientes, voulant “bien faire” et très enthousiastes à la perspective de découvrir les nouveaux outils de planification que je leur procure, surchargent leur agenda pour devenir les plus productives possible, et “oublient” de s’accorder des temps Off.

(Pour être tout à fait honnête, j’avais moi-même été prise par cette même frénésie en découvrant ces outils de planification, et il m’a également fallu un temps d’adaptation pour ne pas trop “charger la mule”! ^^)

Les Temps Modernes - Charlie Chaplin

Ce faisant, elles se mettent une pression monumentale sur les épaules. L’outil de planification, conçu au départ pour les épauler dans leurs objectifs et les soulager d’une importante charge mentale, devient alors parfaitement contre-productif: elles ne peuvent plus rien planifier ni conduire de projets sans ressentir un vent de panique.

Cet outil devient ainsi le révélateur d’un comportement d’exigence envers elles-mêmes qui se retrouve dans d’autres aspects de leur vie artistique et personnelle, et donc procure du même coup une occasion en or de travailler sur ce comportement, en en prenant conscience et en le questionnant.

Si vous vous reconnaissez dans ce processus, rappelez-vous qu’un outil de planification est neutre, c'est-à-dire qu’il ne peut pas, à lui tout seul, vous mettre dans cet état de stress. Il faut nourrir des pensées stressantes à son sujet pour générer du stress.

Quelles sont les pensées que vous nourrissez au sujet de votre planning? Prenez-en note et observez-les! Se retrouvent-elles dans d’autres aspects de votre vie personnelle ou professionnelle?

Ensuite, reprenez votre agenda, et planifiez en priorité tous les temps nécessaires à votre bien-être mental et émotionnel: ces fameux moments “off”. Cela peut-être un déjeuner avec quelqu’un que vous aimez, un temps de lecture, de méditation, une promenade dans la nature… Prenez l’habitude d’honorer ces rendez-vous jusqu’à ce que vous soyez réconcilié.e avec votre agenda.

Enfin, planifiez le reste de vos journées, en veillant systématiquement à être bienveillant.e et attentionné.e envers votre “vous futur” qui aura pour mission de respecter cet agenda… Et ne vous auto-flagellez jamais de ne pas l’avoir respecté à la “perfection”.

Et si votre seule exigence était la bienveillance?

Avez-vous remarqué que plus on cultive la bienveillance envers soi-même, plus on cultive la bienveillance envers autrui, et réciproquement?  

Dés lors que l’on cesse d’émettre des jugements envers autrui, que l’on considère autrui et ce qu’il produit artistiquement avec bienveillance, on est beaucoup plus à même de s’accorder cette bienveillance à nous-même, et d’arrêter de se juger soi-même… Et inversement.

Singing In The Rain - Diction coach scene

Arrêter de se juger ne veut pas dire qu’on arrête de s’évaluer ou d’évaluer son travail dans le but de progresser. 

Il y a une différence de taille entre jugement, qui implique une sentence, et évaluation, qui implique une modification ou un réajustement dans le but de progresser.

Lorsque j’aborde cette question de la bienveillance envers soi et son travail artistique, j’ai souvent des clientes qui me disent qu'elles se doivent d’être exigeantes envers elles-mêmes pour se rapprocher de l’excellence à laquelle elles aspirent.

Je leur rappelle alors que l’exigence a tendance à appeler le jugement, alors que la bienveillance permet l’évaluation; et que la seule exigence qu’elles ont intérêt à cultiver pour parvenir à la réalisation de leurs objectifs, c’est d’être bienveillantes envers elles-mêmes comme envers autrui. 

Et cette exigence de bienveillance envers soi-même est sans aucun doute la plus difficile à cultiver…

Pour finir, ces 5 suggestions ont en commun l’alignement avec soi-même.

Être en alignement avec soi-même, ce n’est pas un concept fumeux, c’est simplement nourrir nos actions par des sentiments porteurs, eux-mêmes nourris par des pensées harmonieuses… plutôt que de passer à l’action poussé.e par la pression que l’on ressent à la pensée qu’”il faut” faire ceci ou cela, selon des critères qui ne sont pas forcément les nôtres, pour tenter d’obtenir les résultats que l’on souhaite.

Vous permettre de travailler en alignement avec vous-même, c’est précisément ce que permet le coaching causal auquel je suis formée: un coaching qui ne s’intéresse pas uniquement aux actions à effectuer, mais également à ce qui permet de nourrir ces actions de la façon la plus harmonieuse, efficace et alignée possible.

Si vous souhaitez commencer ce travail en profondeur, n’hésitez pas à remplir une demande d’inscription au programme Premium en cliquant sur ce lien:


Envie d’approfondir ce travail pour développer un mental solide ?

Inscrivez-vous gratuitement à ma Masterclass de coaching spécifiquement conçue pour les artistes:

“3 Erreurs qui Freinent votre carrière artistique”

Une Masterclass d’une quarantaine de minutes, scindée en 5 courtes vidéos pour vous aider à passer votre carrière à la vitesse supérieure.

Previous
Previous

Faire des Choix pour sa Carrière Artistique

Next
Next

S’Engager Envers son Art