L’Indépendance Émotionnelle de l’Artiste

Avant de connaître les méthodes de coaching causal que je pratique et transmets aujourd’hui, je tentais sans succès de garder bonne figure quoi qu’il arrive (auditions loupées, refus d’éditeurs, etc) en enfouissant les sentiments inconfortables sous des pensées positives que mon cerveau n’arrivait pas vraiment à croire.

Je rejetais donc mes sentiments inconfortables, jusqu’à ce qu’ils me reviennent en pleine poire encore plus puissants, et que je finisse par y réagir fortement: en pleurant de chagrin et d’angoisse ou en hurlant de colère ou de frustration, jurant que mon art et moi, c’était fini. Ou alors je faisais tampon avec un petit shot de dopamine en m’envoyant en l’air avec un pot de Nocciolata devant une série sur Netflix.

Puis j’ai appris à accueillir et intégrer mes sentiments.

En 38 ans de vie, personne ne m’avait appris comment faire auparavant. Parce que je m’aperçois aujourd’hui que l’immense majorité de l’humanité n’a aucune idée de comment faire concrètement pour accueillir et intégrer des sentiments.

C’est donc le petit cadeau que j’ai envie de vous faire aujourd’hui: pour que les artistes qui, comme moi auparavant, essayent de planquer leur mal-être sous des affirmations positives auxquelles elles ne croient pas, arrêtent tout de suite les dégâts.

“Memory”, Cats, Andrew Lloyd Webber

  1. La vie, c’est 50/50

La première étape, c’est d’abord de se souvenir que notre expérience émotionnelle de la vie, ce sera 50/50 quoi qu’il arrive.

Et oui, pour celles d’entre vous qui recherchent activement depuis toujours à obtenir un 80% de sentiments positifs face à un 20% de sentiments négatifs, et se désolent de ressentir le résultat inverse, sachez que c’est peine perdue. 

Parce que nous avons besoin de ressentir la tristesse pour pouvoir éprouver la joie, la honte pour savourer la fierté etc.

Et c’est une bonne nouvelle parce que personne ne voudrait d’une vie en mode encéphalogramme plat.

J’ai personnellement éprouvé la justesse de ce concept avec mes deux enfants:

J’ai éprouvé plus de bonheur à des visites médicales de contrôle en apprenant que tout allait bien pour ma fille que n’importe quel autre parent d’enfant bien portant, parce que j’avais auparavant vécu le désespoir absolu d’apprendre son cancer.

J’ai éprouvé plus de gratitude à chaque câlin et à chaque “je t’aime” de la part de mon fils que n’importe quel autre parent d’enfant neuro-typique, parce que j’avais auparavant vécu l’angoisse inimaginable en apprenant son diagnostique d’autisme.

La vie c’est 50/50, et c’est très bien comme ça, parce que ce qui vous fera toucher le fond est aussi susceptible de vous faire toucher le ciel.

2. Accueillir et Intégrer ses sentiments

Une fois cela réalisé, la deuxième étape, c’est de comprendre comment on accueille un sentiment, à fortiori négatif, et comment on l’intègre.

Parce que ça ne sert à rien de vouloir planquer un sentiment négatif sous le tapis. On a le droit de vouloir vivre sa tristesse quand quelqu’un qu’on aime ne va pas bien, ou la déception quand on a échoué à une audition à laquelle on croyait vraiment, ou la peur de perdre son intermittence, ou tout autre sentiment négatif, parce que nous sommes humains, tout simplement: la nature nous a conçus comme ça, alors pourquoi lutter?

Déjà, accepter cet aspect de notre humanité permet de ne pas se juger négativement, donc d’éviter d’ajouter une couche de sentiments désagréables au 50% existants déjà. On fait la paix avec soi-même.

Ensuite, on s’observe soi-même, comme si on se dédoublait.

Vous rappelez-vous lorsque vous étiez enfant, et que vous pleuriez à chaudes larmes? Parfois, au bout d’un moment, vous commenciez à vous observer pleurer, et vous trouviez ça fascinant, alors vous continuiez pour l'intérêt tout scientifique de la chose, et vous finissiez par vous rendre compte que vous n’aviez plus vraiment envie de pleurer. 

Et bien là, c’est exactement pareil: vous allez vous dédoubler, pour être à la fois la personne qui vit le sentiment, et celle qui l’observe.

Et pendant que la version de vous-même vit le sentiment, la version de vous-même qui observe va commencer à lui poser des questions avec beaucoup d’amour, de compassion (ne jamais juger!) et de fascination:

  • Quelle est la vibration qui correspond à ce sentiment?

  • Où se situe-t-elle dans le corps?

  • Est-elle lourde? Coincée? Palpitante?

  • Si elle avait une forme et une couleur, quelles seraient-elles?

  • Est-ce que ce sentiment vous coupe les jambes ou au contraire vous donne envie de donner des coups de pieds dans tout ce qui est à votre portée?

  • Est-ce qu’il vous donne envie de hurler ou de ne plus jamais émettre le moindre son?

En continuant à vous poser ces questions depuis votre vous qui observe, la version de vous qui fait l’expérience du sentiment va progressivement accueillir le sentiment en question, et, ce faisant, va s’apaiser.

3. Questionner la raison de ce sentiment

Le sentiment va devenir gérable, alors, vous pourrez passer à l’étape suivante, en questionnant la raison de ce sentiment:

  • Quelle pensée se cache derrière et le nourrit?

  • Est-ce que cette pensée me semble être la vérité absolue, un fait irréfutable?

  • Est-ce qu’une autre personne sur cette planète pourrait avoir une autre interprétation des faits? Laquelle?etc.

4. Laisser ce sentiment vous accompagner

Vous pourrez, une fois ce travail d’accueil et d’intégration effectué, continuer à vivre, en laissant ce sentiment vous accompagner aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce qu’il s’efface de lui-même.

Un peu comme si vous partiez en road trip avec votre peur, votre honte ou votre angoisse dans la voiture: vous pouvez tout à fait laisser ces sentiments vous accompagner, simplement vous ne leur laissez plus le volant.

Ces sentiments reviendront, c’est le cours normal de l’expérience humaine: la partie primitive de votre cerveau vous offre ces sentiments dans l’intention de vous protéger, c’est son rôle et elle la prend très au sérieux!

Mais si vous développez votre capacité à les accueillir et les intégrer, plutôt que les éviter, les rejeter ou y réagir, vous n’en serez plus tributaire. Vous n’aurez plus l’impression qu’ils vous arrivent sans que vous n’y puissiez rien y faire, imposés par les circonstances, et que lorsque c’est le cas vous ne contrôlez plus rien.

Vous reprendrez le contrôle de votre vie, et ce super pouvoir se nomme l’indépendance émotionnelle.

L'indépendance émotionnelle, c'est ne plus attribuer nos émotions à des circonstances extérieures contre lesquelles nous ne pouvons rien, donc ne plus faire dépendre notre bien-être de ces circonstances.

C'est apprendre à accueillir, intégrer et questionner nos sentiments, pour nous permettre de reprendre notre pouvoir sur notre vie, et en particulier notre vie artistique.

Ce processus est donc simple. Il s’agit de quatre étapes très spécifiques:

1- Se souvenir que notre expérience émotionnelle de la vie c’est 50/50 quoi qu’il arrive

2- Comprendre comment on accueille et intègre un sentiment

3- Questionner la pensée qui nourrit ce sentiment, et réaliser que cette pensée n’est pas un fait irréfutable

4- Laisser le sentiment vous accompagner sur le siège passager, jusqu’à ce qu’il s’estompe.

Mais simple ne veut pas dire facile.

Ces étapes demandent de la pratique, et d’être capable de vivre ses sentiments en pleine conscience. Mon rôle en tant que coach, c’est de vous guider à travers toutes ces étapes, en conservant pour vous la distance nécessaire qui vous manque lorsque vous êtes en proie à vos croyances, ces pensées que vous nourrissez depuis tant de temps qu’elles vous semblent la norme, la vérité absolue.

Ce travail sur l’indépendance émotionnelle est profondément transformationnel, et permet un changement pérenne dans votre manière de voir le monde (et notamment le monde artistique!) et de vous y présenter.

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Je vous souhaite une journée 50/50 dans toute sa splendeur!


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