3 Compétences à Développer Quand on Fixe des Objectifs

Fixer des objectifs, c’est excitant, et notre vie serait nettement plus fade si nous nous refusions ce plaisir. Mais nous avons souvent tendance à fixer des objectifs pour guérir une vieille blessure plutôt que pour nous permettre de vraiment évoluer.

Nous nous disons par exemple: “Si je suis pris.e à cette audition, je pourrai enfin croire que j’ai du talent, et alors, je pourrai être fière de moi.” Ou alors: “Si je parviens à me faire éditer, alors ça voudra dire que j’ai ma place en tant qu’écrivain.e, je me sentirai enfin légitime." Un peu comme une sorte de revanche sur la vie.

Quand on se fixe un objectif depuis cet “état de manque”, depuis ce besoin de reconnaissance, on risque simplement de rouvrir la plaie chaque fois que notre objectif ne sera pas atteint.

On se dira alors “je suis nul.le, je le savais que je n’y arriverai pas, je n’y arrive jamais.” et autres flagellations du même ordre. 

Pour fixer des objectifs, il vaut donc mieux le faire depuis un “état d’abondance”, c’est à dire depuis un état où nous avons conscience que nous somme déjà dignes d’intérêt et d’amour, et où nous nous reconnaissons à nous-mêmes nos qualités humaines et artistiques exactement là où nous en sommes; et ce, tout au long du chemin vers la réalisation de nos projets.

Pour cela, je vous partage aujourd’hui trois compétences à développer lorsque vous fixez vos objectifs artistiques.

1. Se rappeler que ce ne sera pas mieux quand nous les aurons atteints.

Je ne le répéterai jamais assez: notre expérience émotionnelle de la vie sera toujours 50/50 quoi qu’il arrive. 

50% d’émotions dites positives et 50% d’émotions dites négatives, avec des émotions plus neutres entre les deux.

En ce sens, la vie que vous souhaitez vivre à l’avenir ne sera pas meilleure que celle que vous êtes actuellement en train de vivre.

Vous ne vous sentirez pas plus heureux.se, confiante ou légitime au quotidien simplement parce que vous aurez réussi un concours ou une audition.

Vous aurez toujours votre lot d’émotions “négatives” pour faire la balance avec les émotions “positives”, parce que les unes ne peuvent tout simplement pas exister sans les autres.

Mais alors, me direz-vous, pourquoi avoir des projets, se fixer des objectifs?

Tout simplement pour évoluer en tant qu’être humain. Parce que c’est dans notre nature de vouloir explorer le domaine des possibles, et en apprendre davantage tout au long de notre vie. 

Admettez-le: si je vous proposais une vie entière sur votre canapé à ne rien faire/dire/être/espérer/oser etc, vous la refuseriez. Même si je vous promettais l’absence de peur, d’angoisse, ou de tristesse en contrepartie. 

Parce que ça signifierait renoncer du même coup à tous les sentiments positifs qui font que la vie vaut d’être vécue.

2. Apprécier le voyage plutôt que d’être obnubilé.e par la destination

L’erreur commune, lorsque l’on fixe un objectif, c’est d’être obnubilé.e par l’atteinte de cet objectif, à tel point qu’on ne voit même plus tout ce qu’il y a de merveilleux dans la quête de cet objectif.

C’est un peu comme si, lorsque vous allez au cinéma, vous demandiez au projectionniste de vous passer uniquement la fin du film. Aucun intérêt.

Pas d’émotions aux rebondissements, pas de cœur qui bat, pas d’adrénaline, pas d’espoir, pas de désespoir, pas de joie, pas de peine, pas de parcours du héros, pas de catharsis… AUCUN intérêt.

The Purple Rose of Cairo - Où la fiction rejoint la réalité…

Le seul intérêt de se fixer des objectifs, de rêver, de faire des plans sur la comète, d’avoir des projets, c’est la personne qu’on devient tout au long du processus.

Ce sont les progrès humains, mentaux, émotionnels faits le long du parcours. Ce sont les personnes rencontrées, les liens créés, les émotions vécues, les surprises qu’on n’attendait pas ou plus.

Se donner l’occasion d’apprécier le chemin, c’est tout simplement choisir de vivre pleinement sa vie, dans toute sa complexité, dans toute sa splendeur.

3. Être en alignement plutôt que se concentrer uniquement sur les actions à faire

Nous sommes tellement constamment en train de “faire”, qu’on en oublie d’"“être”. Tout simplement parce que c’est beaucoup plus facile de faire que de se connecter vraiment à soi-même, à ses pensées et à ses émotions. “Faire” nous permet de ne plus penser ni ressentir.

Mais c’est quoi “être”? Me direz-vous.

Pour moi, se permettre d’“être”, c’est prendre le soin de se connecter à ce qui se passe en nous, tant au niveau mental qu’émotionnel. 

C’est se souvenir que nous avons le choix de nourrir les pensées que nous voulons, et de ressentir les sentiments que nous souhaitons éprouver.

Et c’est dans cet “état d’être”, en pleine conscience, que nous pouvons ensuite passer à l’action, en alignement avec qui nous sommes, c’est-à-dire guidé.e.s par notre intention plutôt que par des pensées et croyances données “par défaut” en mode pilotage automatique.

C’est se connecter à sa propre sagesse, et à son ressenti, plutôt que de suivre nos conditionnements en faisant ce qu’on pense “devoir” faire sans s’être posé la question de ce qu’on veut vraiment pour notre vie et comment on veut se présenter au monde.

Cette conscience de soi, on peut apprendre à la développer. Cet alignement, on peut apprendre à le générer. Le résultat qui en découle? L’équilibre.

Une fois que vous aurez pratiqué ces trois compétences - vous rappeler que la vie c’est 50/50 maintenant comme lorsque vous aurez réalisé votre objectif, prendre le temps d’apprécier le chemin, et privilégier l’alignement plutôt que des actions “inhabitées” - vous pourrez accéder à cet état de “lâcher prise” nécessaire à vos accomplissements.

C’est le travail que je propose dans mon programme de coaching pour artistes.

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