L’Artiste en Mode “Par Défaut”

Vous est-il déjà arrivé de sortir de la douche un soir, et de vous habiller comme pour commencer votre journée alors que vous alliez vous coucher?

C’est ce que j’appelle le mode “par défaut” de notre cerveau. Pour gagner en efficacité, notre cerveau délègue les tâches du quotidien à une partie de notre cerveau qui pourra les traiter sans effort conscient pendant que nous pensons à autre chose. 

Les temps modernes - Charles Chaplin

Lorsque vous mettez un chemisier alors que vous étiez censée enfiler un kigurumi, c’est le mode par défaut qui a pris le relais lorsque vous étiez plongé.e dans vos pensées.

Ce n’est pas très grave lorsque c’est la pensée “enfile ce chemisier” qui prend la place de “mets ton kigurumi”: on se rend assez vite compte du bug et on le rectifie. 

C’est plus ennuyeux lorsque c’est une croyance liée à votre activité artistique, comme par exemple “Je n’ai pas assez de talent pour réussir dans ce métier”.

Alors, comment faire pour ne plus suivre aveuglément ce mode “par défaut” et d’abord, comment le reconnaître?

  1. Reconnaitre notre mode “Par défaut”

Pour reconnaître qu’il y a un mode de fonctionnement “par défaut” c’est finalement assez simple, il suffit de voir les résultats que vous créez dans votre vie (exactement comme quand vous vous retrouvez en chemisier dans votre lit!): 

Si par exemple vous rêvez de vivre et chanter à New York mais n’avez jamais passé le stade du repérage par Google map et vivez toujours au même endroit, c’est probablement parce que vous êtes programmé.e pour vous arrêter avant de passer réellement à l’action. 

Posez-vous donc ces questions:

  • Quelle est mon ambition, mon rêve, mon projet fou?

  • Depuis combien de temps j’y pense?

  • À quelle étape de ce projet me suis-je arrêtée avant de l’atteindre?

Ensuite, faites émerger toutes les pensées qui font que vous n’êtes pas allée au bout du processus. Ça peut être des pensées comme “c’est trop cher de vivre aux états-Unis”, “je n’aurai jamais le niveau” etc.

Ensuite, pour creuser plus loin, questionnez ces pensées: pourquoi pensez-vous que vous n’aurez pas les moyens de vivre aux Etats Unis? Pourquoi pensez-vous que vous n’aurez pas le niveau? Etc.

Notez toutes les réponses possibles et imaginables qui vous viennent, sans vous censurer. Vous constaterez probablement pas mal de pensées dont vous n’aviez pas vraiment conscience.

Ou alors, vous en aviez conscience, mais vous n’avez jamais jugé utile de les remettre en question… 

2. Rendre à César ce qui est à César…

Attardez-vous un peu sur ces pensées, et amusez-vous à questionner leur provenance: d’où vient cette pensée que vous n’êtes pas capable de “gagner correctement votre vie”? Que vous n’avez pas “ce qu’il faut pour ça”? Que vous êtes trop “flemmarde”? Que vous n’êtes pas “douée”? Etc.

Puis, demandez-vous avec curiosité à quelle catégorie de conditionnements ces pensées appartiennent:

  • De la société dans laquelle vous évoluez?

  • De votre héritage familial?

  • De votre petite enfance, entre 0 et 7 ans, lorsque votre cerveau était une éponge?

  • Ou d’expériences douloureuses vécues par le passé?

Après toutes ces prises de consciences, vous pouvez prendre un moment pour faire preuve de bienveillance et de compassion à votre égard.

Par exemple en vous disant: “C’est normal que j’aie nourri toutes ces croyances pendant tant d’années: j’ai été conditionnée, programmée pour croire ça.”

3. Passer au “mode intentionnel”

Maintenant que vous avez pleinement conscience de ce “mode par défaut”, vous pouvez choisir de vous en défaire, de vous “déconditionner”, de vous “déprogrammer”.

Oui, vous en avez la possibilité, grâce à votre plasticité cérébrale. Un peu comme pour un ordinateur : en faisant le tri de ce que vous voulez, ou pas, conserver sur votre disque dur.

Pour cela, lorsqu'une pensée ou une croyance vous vient et qu’elle vous procure un sentiment de découragement, de peine, d’angoisse ou tout autre sentiment qui vous empêche d’avancer,  je vous conseille de vous poser une simple question:

“Est-ce vrai?” 

“Vrai” dans le sens de factuel, c’est à dire un fait irréfutable, prouvable, sur lequel le monde entier s’accorderait. “Est-ce vrai que je ne suis pas douée?” “Est-ce vrai que je n’ai pas “ce qu’il faut” pour ça?”

Cela demande un effort conscient, lorsque les croyances reviennent, de les questionner, de les étiqueter comme “non vraies” et de les regarder simplement passer sans leur donner de poids. 

Mais ce travail intentionnel permet de laisser de la place pour adopter progressivement et naturellement d’autres pensées, plus aidantes, qui deviendront à leur tour d’autres croyances, mais cette fois au service de vos envies, besoins et ambitions profondes. 

Ce travail vous permettra également d’assumer pleinement vos besoins et ambitions profondes, en cessant de vous persuader qu’ils ne sont pas si importants que cela pour vous… Parce qu’il est grand temps de les prendre au sérieux!

“I want to sing in opera” - Dame Patricia Routledge ( 1910 - Jerome Kern, Worton David, George Arthurs)

Ce travail de reconnection à vos besoins, et de déconstruction de ce mode “par défaut”qui vous entrave, vous pouvez commencer à le faire de votre côté, en appliquant les suggestions de cet article.

Mais, si vous sentez que vous ne le ferez pas par vous-même, et que vous ressentez le besoin d’être accompagné.e dans ce travail de fond, nous pouvons également le faire ensemble, et aller encore plus en profondeur, en pointant des croyances que vous n’auriez peut-être pas été capable d’identifier comme telles, par manque de recul.

Je suis coach, spécialisée dans le travail avec les artistes… Et je suis passée experte dans le repérage de ces pensées et croyances qui ont le pouvoir d’entraver votre épanouissement artistique, et dans leur remise en question. 

J’ai même conçu un programme sur mesure pour que vous commenciez enfin à vivre votre carrière artistique selon VOS envies profondes, et non plus selon des croyances que vous n’avez pas choisies. Je vous laisse le découvrir!

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