5 Clés pour Mener un Projet Artistique à son Terme

J’ai fait plusieurs formations artistiques dans ma vie, que ce soit pendant mes formations de chanteuse lyrique, de comédienne ou de scénariste, mais aucune d’elles ne m’a appris les clés pour mener un projet artistique à son terme de manière efficace.

Il a fallu que j’attende ma formation de coaching pour enfin trouver un système qui fonctionne de façon générale, et que je puisse adapter à mon propre fonctionnement. 

Comme je ne suis pas la seule artiste dans ce cas, j’ai décidé de vous partager des clés pour vous aider à mener vos projets artistiques à leur terme, qu’il s’agisse de l’écriture d’un livre ou d’un scénario, ou de la création d’un spectacle, sans y laisser vos plumes!

  1. Réserver des périodes de création

La première étape, dont je n’avais pas vraiment conscience alors qu’elle semble évidente, c’est de réserver des périodes de création, exactement comme vous réservez sur votre agenda les dates des répétitions et des spectacles dans lesquels vous êtes interprète. 

Considérez-les comme des périodes de résidence, même si ces résidences ont lieu chez vous, peu importe: ce sont des périodes de plusieurs jours consécutifs où vous vous accorderez de n’avoir rien d’autre en tête que votre projet. 

Les planifier plusieurs mois à l’avance permet d’habituer votre cerveau à l’idée que votre projet est suffisamment important pour que vous lui réserviez un espace dédié dans votre planning.

Cela suppose que vous ayez une petite idée du temps que vous prendra la création de votre oeuvre. Bien entendu, comme ce n’est pas une science exacte, je vous conseille d’ajouter 10 à 20 % à ce temps de création en cas de sous-évaluation ou d’imprévu.

Et donnez-vous une date limite à laquelle vous souhaiteriez avoir fini votre projet: non pas pour vous permettre de vous flageller si vous ne la respectez pas, mais simplement pour permettre à votre cerveau d’avoir une référence concrète pour pouvoir quantifier et planifier.

2. Défendre ce temps planifié de création corps et âme.

Une fois ces temps de création planifiés plusieurs mois en amont, il va vous falloir défendre ce temps de création corps et âme. 

C’est là qu’il va vous falloir développer une compétence indispensable pour toute votre vie: déterminer ce qui est urgent et ce qui est important, et toujours privilégier l’important par rapport à l’urgent. (Et par “urgent” je parle des petites urgences du quotidien, pas d’une réelle urgence vitale, bien sûr.)

Si votre projet de création artistique est IMPORTANT pour vous, en ce qu’il vous permet de vous développer artistiquement, professionnellement et personnellement vers ce qui vous importe réellement pour votre vie, alors l’URGENT devra attendre. 

Sinon, vous vous retrouverez systématiquement à remettre à plus tard votre projet et à privilégier autre chose qui vous a semblé urgent sur le coup, mais qui, au final, aurait très bien pu attendre quelques jours que vous ayez fini votre période de “résidence”.

Pour vous permettre de déterminer ce qui est important pour vous, prenez de la perspective par rapport au moment présent, et demandez-vous si ce à quoi vous pensez vous servira à construire la vie à laquelle vous aspirez à long terme. Si c’est le cas, c’est que c’est important. Sinon, c’est que ça peut attendre que ce qui est important ait été fait.

Enfin, pour “tenir bon” face à l’appel de l’”urgent”, reconnectez-vous le plus souvent possible à vos motivations, à toutes les raisons pour lesquelles ce projet est important pour vous.

Pour vous aider, vous pouvez répondre par écrit à ces questions:

  • En quoi ce projet vous fera-t-il évoluer personnellement, artistiquement, professionnellement?

  • Quel impact positif aura-t-il sur le monde qui vous entoure? 

3. Planifier pas à pas

Maintenant que vous avez réservé du temps pour votre projet, et que vous avez vaillamment résisté à l’envie de combler ce temps par autre chose, il va vous falloir optimiser ce précieux temps!

  • Faites le bilan des choses à réaliser

Pour cela, commencez par faire le bilan de toutes les choses à réaliser pour que ce projet voit le jour.

Pour vous donner un exemple, lors de la réécriture de mon scénario de long métrage, je me suis posée pour lister TOUTES les modifications que je voulais porter à mon scénario en termes de structure comme de contenu, scène par scène. J’ai consacré à ce travail de préparation une semaine entière. 

Pendant cette semaine, j’ai relu tous les retours qui m’avaient été faits lors de Plume & Pellicule (mon training d’écriture de scénario en Suisse: scénaristes, courrez-y!), puis j’ai décidé en amont, avec mon cortex préfrontal, de tout ce qui me semblait pertinent par rapport à l’histoire que je voulais raconter, et enfin, j’ai ajouté tout ce qui me semblait important pour porter le thème de mon histoire.

Et j’ai noté, scène par scène, ce qui devait être supprimé, modifié, déplacé, réécrit complètement, ajouté etc.

  • Allouer un temps précis pour chaque élément

Ensuite, j’ai alloué un temps à chacune de ces tâches, par blocs de temps associé à un nombre d’astérisques plus ou moins important (1 étoile pour une modification rapide, 4 étoiles pour une scène à réécrire complètement, 5 étoiles pour repenser la structure etc…)

Parce que donner un laps de temps comme repère à notre cerveau lui permet d’être plus efficace!

  • Déterminer des résultats à obtenir

Enfin, dans mon calendrier en ligne, j’ai alloué un créneau par résultat que je voulais obtenir. Par exemple: un créneau pour “séquence du centre entièrement réécrite.”

Noter un résultat à obtenir plutôt qu’une action vague à effectuer (“Réécrire scénario”) permet d’éviter de se complaire dans le doute et la procrastination: votre cerveau n’a plus l’excuse du “je ne sais pas par où commencer”, il sait précisément ce qu’il a à faire puisque vous lui avez donné des instructions précises.

Pour ma part, je n’avais plus qu’à lire les indications décidées en amont et notées sur mon scénario scène par scène pour me lancer! et ça change tout…

Paris When It Sizzles (Richard Quine) - Scène du scénario, avec Audrey Hepburn et William Holden

4. Aller au bout des choses

Maintenant que tout ce qui est de l’ordre de la planification et de l’organisation pratique a été réalisé, il va falloir gérer votre mental et accueillir vos émotions!

Voici trois des challenges les plus courants qui vous attendent:

  • Accepter le travail “B -” 

Les artistes sont sans conteste sur la première marche du podium en ce qui concerne le perfectionnisme.

J’ai une nouvelle pour vous: la perfection n’existe pas! Il est donc plus que temps pour vous d’apprendre à aimer follement toutes les “imperfections” de vos créations. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire, à vous comme à votre Muse.

En vous entraînant à ne pas dépasser le temps que vous vous êtes alloué, c’est justement ce que vous allez progressivement apprendre: que FAIT est mieux que PARFAIT. Et qu’il sera toujours temps d’y revenir plus tard si vraiment cela vous semble indispensable après avoir laissé décanter.

  • Accepter le “je me sens pas inspiré.e…” et faire avec.

Parce que, bien évidemment, ce que votre cortex préfrontal a planifié, la partie primitive de votre cerveau va vouloir vous convaincre d’y renoncer, en vous proposant tout un tas de pensées de ce genre: “Je le sens pas”, “je suis pas inspirée”, “faut pas forcer l’inspiration”,“ça vient pas”, “c’est pas le bon moment”… etc

Le cortex préfrontal, c’est le cerveau planificateur, qui veut votre bien à long terme. La partie primitive, en revanche, cherche le plaisir, le moindre effort et la sécurité à court terme. Mais privilégier le plaisir à court terme plutôt que le bien-être à long terme, c’est se tirer une belle balle dans le pied de notre évolution personnelle.

Parce que la tablette de chocolat au lait, amandes caramélisées et pointe de sel devant ”Le jeu de la dame” dans mon canapé, c’est chouette…

Mais comparé au bonheur que m’a procuré l’annonce de ma sélection à une prestigieuse résidence internationale d’écriture de scénarios parce que j’étais parvenue à rendre mon projet dans les temps, ça semble soudain très fadasse…

  • Accepter la frustration

Parfois, les choses s’avèrent plus difficiles que ce qu’on pensait. On n’est pas inspiré.e, on n’est pas dans le “flow”, ça ne coule pas de source… 

L’erreur serait d’en ajouter une couche en se disant que c’est forcément que quelque chose ne tourne pas rond chez vous, ou dans votre projet, et qu’il faut donc tout arrêter, ou alors tout jeter et recommencer à zéro. 

Et si vous acceptiez plutôt que la création ce n’est pas toujours simple? Que se sentir bloqué.e, découragé.e, pas inspiré.e, ça fait partie du voyage? Et que donc, rien n’est allé de travers, que tout va bien…?

Prévoir en amont que tout ne sera pas forcément facile, fluide, évident, cela permet de continuer à avancer vers son objectif avec plus de sérénité. On risque moins de tout bazarder en rageant; on s’observe simplement, en se disant: “Tiens, c’est le moment où je galère… Et c’est OK.”

5. Se récompenser

J’ajoute cette étape indispensable que l’on a malheureusement tendance à oublier: célébrez chacun de vos accomplissements, aussi “petits” ou "imparfaits'' soient-il. 

Célébrer vous permet d’indiquer à votre cerveau que ces accomplissements sont quelque chose à réitérer, quelque chose de bon pour vous. Plus vous célébrez, plus vous générez de dopamine, plus votre cerveau voudra réitérer l’expérience, et donc, plus vous augmenterez vos “chances” d’arriver au bout de votre projet.

Vous serez tenté.e.s de faire l’inverse: de vous en vouloir de ne pas avoir suivi le programme à la lettre, d’avoir eu des loupés, de ne pas avoir créé la “perfection”, de ne pas avoir vécu ce temps de création dans la félicité la plus complète etc.

Mais tout ceci n’est d’aucune utilité dans le processus créatif, et s’avère même souvent un gigantesque frein à votre créativité, et la cause principale de tous les abandons de projets. 

Alors, voyez-vous faire, soyez les témoins de ce comportement néfaste et dites simplement “stop.” Puis choisissez de penser que vous avez assuré, que vous avez fait de votre mieux, et célébrez-vous pour cela!

La plupart du temps, on ne se rend pas compte de nos propres mécanismes et surtout de ceux qui nous font nous auto-saboter. Le travail de coaching que je propose permet de mettre le doigt sur ces comportements inconscients, et sur les pensées qui les génèrent, afin de vivre pleinement son processus créatif jusqu’au bout, avec plus de sérénité, d’alignement et d’équilibre. 

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