La Valise Émotionnelle et Mentale de l’Artiste
Artistes, que déciderez-vous de mettre dans votre valise lors de votre prochain voyage? Cette question est bien plus profonde qu’il n’y parait…
Je suis en route pour Austin pour un Mastermind de coaching, quatre jours de voyage pendant lesquels je vais affiner mes talents de coach, faire de nouvelles rencontres inspirantes, être entourée de l’énergie de personnes, dont une majorité de femmes, qui savent ce qu’elles veulent et passent à l’action massive pour l’obtenir.
Je vais être entourée pendant quatre jours de femmes pour qui être réaliste n’a aucun intérêt, et qui poursuivent leurs rêves les plus fous avec courage, détermination, volonté, imagination et créativité.
Et je vais m’abreuver de leur énergie, écouter l’histoire de leurs accomplissements, et partager les miennes.
Hier, j’ai donc fait ma valise. Et j’en ai profité pour transformer ce travail de tri et de rangement matériel en un travail bien plus profond, mental et émotionnel (déformation professionnelle oblige…)
Je me suis posé plusieurs questions:
Quelle est la version de moi-même que je veux être à Austin pendant ce Mastermind?
Quelle est l'énergie que je souhaite apporter?
Comment je veux me présenter mentalement et émotionnellement à cette occasion?
Et je me suis entraînée mentalement à être déjà cette version-là de moi-même, avant même d’arriver sur place.
J’ai eu envie de vous partager dans cet article le processus de ce travail réjouissant, pour que vous puissiez ensuite l’adapter à votre tour à vos propres circonstances: à votre propre “valise” pour votre propre “voyage”, quel qu’il soit.
Evita - Another suitcase in another hall (Madonna)
Première étape: l’état des lieux. Qu’est-ce que j’ai dans mon “placard”?
Un point important à mettre au clair: la version de moi, avant de faire ce travail, c’est une version que j’aime. En effet, pas besoin d’être insatisfait de notre état pour vouloir évoluer: ça c’est un principe de base du coaching que je pratique, et j’y tiens!
Je pars donc d’un état où je me sens déjà fière de tout ce que j’ai accompli ces dernières années, et notamment l’année qui vient de s’écouler, et des changements que cela a opéré en moi.
Pour trouver cet état, j’en fais un petit bilan personnel en me posant ces quelques questions que je vous partage ici, pour que vous vous les posiez à votre tour:
En quoi ai-je évolué cette année?
Quelles qualités ai-je développées?
Quelles compétences ai-je développées?
Quelles actions ai-je accomplies dont je peux être fièr.e?
Quelles leçons précieuses pour avancer ai-je apprises?
Quels résultats réjouissants ai-je obtenus?
En quoi ai-je dépassé ce dont je me savais capable?
Si on garde la métaphore de la valise, j’ai donc dans mon placard des choses auxquelles je tiens beaucoup: je n’ai pratiquement plus que ça parce que je me suis débarrassée de tout ce qui ne me convenait plus au moment où j’ai commencé ce travail de coaching il y a quelques années.
Je m’étais alors débarrassée de la plupart des pensées freinantes que je nourrissais à mon sujet: “tu es paresseuse”, “tu ne sais pas ce que tu veux”,”tu es maudite”, “tu n’arriveras jamais à réussir ce que tu veux”, “tu seras toujours dépendante”, “tu as toujours été dépendante, ce n’est pas maintenant que ça va changer”, “ça marche pour les autres mais pas pour toi” et autres joyeusetés de ce genre.
J’avais aussi fait un travail de réécriture de mon interprétation des événements de mon passé (un peu à la manière d’un scénario finalement!) pour que la nouvelle interprétation m’aide à avancer. Après tout, le passé n’est plus, tout ce qui nous en reste c’est une interprétation des faits, alors pourquoi se priver de ce plaisir!
Le résultat de ce travail c’est que je suis à présent heureuse et fière de la personne que je suis devenue en l’espace de quelques années, indépendante émotionnellement : les circonstances n’ont plus le pouvoir de me mettre la tête sous l’eau indéfiniment.
Pendant ce processus, j’ai développé ma confiance en moi et en la vie, ma légitimité, mon amour absolu des autres et de moi-même, ma capacité à accueillir et intégrer mes sentiments quels qu’ils soient, mon envie de transmettre ces bienfaits à autrui, et, last but not least, ma créativité sous toutes ses formes.
Deuxième étape: le tri. Qu’est-ce que j’emporte dans ma “valise”?
J’ai donc dans mon “placard” des choses que j’aime, et je décide de ce que je veux mettre dans ma “valise” pour Austin. Des choses qui correspondent à la version de moi-même que j’ai envie de montrer, de développer et de consolider lors de ce Mastermind.
Pour ce faire, je me pose donc ces quelques questions:
Quelles qualités je veux mettre en valeur?
De quelle énergie je veux faire bénéficier les autres participant.e.s et intervenant.e.s?
Quel type d’interactions ai-je envie de privilégier?
Quelle posture physique me permet d’accéder facilement à cette énergie-là?
Quelle présence vocale et physique me permettent de la mettre en valeur?
Quels sentiments je veux éprouver et pratiquer en priorité pendant ces quelques jours?
Le résultat de ce petit brainstorming, c’est que j’ai envie de me montrer tout spécialement confiante, ouverte, sereine, capable de m’adapter à toutes les situations, d’accueillir et d’intégrer les sentiments tels que la peur, le doute, pour me montrer réactive, embrasser les opportunités et oser au maximum. Et surtout, ne pas oublier de m’amuser!
Voilà donc la version de moi-même que je souhaite être et développer à Austin pendant ce Mastermind.
Et, la magie de ce travail, du simple fait d’avoir réfléchi en profondeur à tout ceci, c’est que je me sens dans cette énergie de sérénité et de confiance au moment présent.
Je pourrais aussi me laisser envahir par l’appréhension: toutes ces personnes talentueuses réunies au même endroit, dont certaines sont des pointures absolues du coaching…
Une autre version de moi-même n’attend en effet qu’une pensée de moi pour se laisser aller à des sentiments de trac, de timidité, d’illégitimité et d’inadéquation, grâce à toutes ces voies de neurones qui ont été stimulées pendant tant d’années…
Mais je décide que non, je ne lui laisserai pas le volant, et je fais le travail qu’il faut pour stimuler les voies de neurones qui me permettent d’avancer.
Ce faisant, je “muscle” cette capacité de mon cerveau, en me posant les bonnes questions: celles capables de l’orienter avec intention vers la réalisation de mon objectif qui est de tirer le meilleur de ce Mastermind pour moi-même autant que pour mes clientes.
Ce travail de projection dans l’avenir pour voir la version de vous-même que vous voulez être pour obtenir ce que vous voulez, c’est un travail réjouissant, qui vous permettra de vous connecter facilement à l’énergie dont vous avez besoin pour la réalisation de vos objectifs.
Si votre objectif est d’être engagé.e pour un rôle, c’est l’énergie de cette version de vous-même qui vous aidera à passer les étapes nécessaires pour l’audition.
Si vous souhaitez faire parvenir votre manuscrit à un éditeur, c’est cette version de vous-même qui vous permettra de rédiger le lettre de présentation de votre oeuvre la plus convaincante.
Si l’on vous a accordé un rôle et que vous entamez bientôt les répétitions de cette nouvelle production ou, ou encore si vous souhaitez pitcher votre scénario pour qu’il soit un jour porté à l’écran, faites-le dans cette énergie-là, vous verrez, ça change tout!
Et vous, quelle version de vous-même mettrez-vous dans votre valise lors de votre prochain challenge?
Un petit conseil: gardez, au cas où, une petite place dans votre valise pour rapporter de cet excitant voyage qui est le vôtre quelques pensées et sentiments coups de coeur que vous aurez glanés en cours de route…
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