L’artiste et son Iceberg… (Étude de mon cas)

Récemment j’ai posté sur les réseaux les lauriers reçus suite à la qualification en demi-finale de mon scénario de long métrage d’animation au Los Angeles International Screenplay Awards.

Avec beaucoup de fierté, mais aussi avec une idée derrière la tête : vous faire part également de la partie immergée de l’iceberg…

Parce que le succès n’est que la partie émergée de l’iceberg, et que c’est important pour moi, à la fois en tant qu’artiste et coach pour artistes, d’exposer mes échecs aux yeux d’autres artistes, pour leur rappeler, preuves à l’appui, que oui, c’est la m**rde chez les autres aussi, et qu’on est toutes et tous dans le même bateau…

Alors voilà: mon scénario « Quand naissent les étoiles », dont le pitch a été repéré et récompensé par 7ème cible, dont la continuité dialoguée première version a été sélectionnée par Dreamago pour la résidence d’écriture internationale Plume et Pellicule, dont la version réécrite a été sélectionnée pour les rencontres producteurs Meet Your Match pendant l’American Film Market de Santa Monica, et qui est arrivée dans le top 10% du Los Angeles International Screenplay Awards…

Mon scénario OVNI que j’aime d’amour a également été rejeté ou ignoré au total 27 fois jusqu’à aujourd’hui.

Pour être parfaitement transparente, voici la liste :

  • Festival de Valence (X2)

  • Bourse Beaumarchais

  • Résidence Moulin d’Andé

  • Les prix du scénario

  • L’atelier de la Scénaristerie

  • L’atelier scénario de la Femis

  • Screencraft Screenwriting fellowship

  • Tsl Free Screenplay contest

  • Creative screenwriting Unique Voices Screenplay competition

  • Envoyé ou pitché à 17 producteurs : 0 réponse.

Voilà.

Et le plus beau dans cette histoire, c’est que depuis que je pratique le coaching, je considère chaque élément de cette liste comme autant de trophées.

Ces « échecs », qui auraient auparavant suffi à me faire mettre au placard ce projet que j’aime tant, n’ont pas eu le pouvoir d’entamer la confiance absolue que j’ai dans ce scénario aussi imparfait soit-il, ni en mes capacités de scénariste aussi perfectibles soient-elles, ni en moi-même en tant qu’artiste ou être humain.

(Mes réussites n’ont pas eu ce pouvoir non plus d’ailleurs : parce que recevoir les suggestions de réécriture de 15 personnes différentes sur son scénario pendant une résidence d’écriture, aussi stimulant que ce soit intellectuellement, ce n’est pas non plus exactement l’extase absolue, soyons honnête…)

Je les considère comme la part normale de mon parcours et de celui de mon scénario : la partie émergée de l’iceberg ne pourrait tout simplement pas exister sans sa partie immergée.

 Bien sûr j’ai ressenti de la déception, du doute, de la peine aussi parfois, voire de l’indignation face au silence des producteurs (breaking news : les coachs sont des êtres humains !) Et j’ai accueilli et intégré toutes ces émotions aussi inconfortables soient-elles, et écouté tout ce qu’elles avaient à me dire, comme j’ai appris à le faire durant ma certification de coach.

Je me suis autorisée des périodes de découragement où je me nourrissais ailleurs pour pouvoir revenir plus forte et plus déterminée que jamais.

Parce que j’ai fait un pacte avec moi-même dès le début de mon histoire avec ce scénario : je le porterai toute ma vie s’il le faut pour qu’il vive à l’écran un jour.

Et je sais que j’ajouterai bien d’autres échecs à cette liste, j’ai fait la paix avec ça : chaque échec est une planche de plus sur le pont que je construis patiemment vers mon film projeté dans des salles.

Même quand j’entends que moins de 10% des films signés chez un producteur voient le jour en salle, et que je n’ai même pas encore signé chez un producteur. Même si je vois passer toutes les statistiques en défaveur des femmes dans le cinéma en général, et l’animation en particulier. Même si, en plus de tout cela, mon parcours est atypique dans le milieu. Et bla et bla et bla.

Devinez sur quoi j’ai décidé de porter mon attention ? Sur toutes les raisons que j’ai d’y croire.

Parce que ne pas y croire, ce n’est de toutes façons pas ce qui augmentera ces pourcentages…

Et qu’y croire est juste tellement excitant, réjouissant, stimulant et me fait me sentir tellement, tellement vivante.

“Only life is priceless… And making each day count.”

Voilà… Je tâcherai de revenir sur cet article de temps en temps pour maintenir la liste à jour, et célébrer mon bel iceberg dans son intégralité.

Je vous aime les artistes, prenez soin de vous !

Et si vous avez envie de développer votre capacité à célébrer votre propre iceberg dans son intégralité avec une coach qui sait précisément tout ce par quoi vous passez, et qui est passée experte en l’art de maintenir l’espace pour vos rêves, n’hésitez-pas à consulter le programme individuel et sur-mesure que j’ai conçu spécialement pour vous !

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